C’est le résultat de l’étude menée en 2014 par l’association Biomasse Normandie sur onze installations de méthanisation et présentée par l’Ademe*. Il s’agit d’installations utilisant différentes techniques et de différentes puissances. Dernière nouvelle : le gouvernement vient d’augmenter le tarif de rachat de l’énergie produite de 10 à 20% pour compenser les mauvais résultats économiques !
Dans le cadre de la transition énergétique, les pouvoirs publics soutiennent financièrement les installations de méthanisation. Continuer la lecture de La méthanisation→
T&R a été informé incidemment d’un projet de méthanisation* qui se situe dans La Roche sur Yon aux Etablières. Il est porté par la sté Etabiogaz présidée par le président de la Chambre d’Agriculture. Les rares voisins au courant sont inquiets , en effet l’installation se ferait près de plusieurs lotissements, de plusieurs établissements scolaires, de nombreux bureaux et entreprises.
Des régions entières de l’Allemagne sont utilisées pour le maïs, plante énergétique pour la méthanisation et les agriculteurs sont supplantés par les investisseurs. En seulement 4 ans, le prix de la location de l’hectare est passé de 250 à plus de 600 €/an. Les producteurs de lait ont perdu des surfaces de pâture et de culture au profit de la production de maïs nécessaire pour la production de biogaz.
T&R fait partie du collectif qui a protesté contre ce projet. De quoi s’agit-il ? Le Gaec Chiron (exploitation agricole) entend créer une méthanisation industrielle de type « infiniment mélangé » en utilisant son lisier de porcs et des déchets organiques industriels pour faire de l’énergie. Le déchet final, appelé « digestat », traité pour être liquide pour faciliter l’épandage*, sera épandu sur les terres du Gaec et de plusieurs voisins prêteurs de terres agricoles.
Outre le fait que le digestat liquide posera des problèmes agronomiques : acidification* du ph. (J.Fuchs. FIBL Suisse) et risque de lessivage* des sols, s’ajoute le fait que les terres en question sont fragiles et situées dans un contexte délicat : zones humides, marais, cours d’eau côtiers, le tout à proximité du port de Saint Gilles Croix de Vie qui risque de subir des coûts de traitement supplémentaires pour son nettoyage. La zone littorale immédiate, très touristique, déjà touchée par certains polluants, apporte une manne économique qui peut pâtir d’une nouvelle dégradation.
T&R a participé à l’enquête publique en remettant un rapport qui dénonçait ce projet en l’état. L’Etat est resté sourd aux arguments.
Le projet a donc été autorisé en 2014 et les travaux ont commencé. Le mot d’ordre ministériel « mille méthanisations en France » commence à produire ses effets. Nous constaterons lesquels dans quelques années , comme en Bretagne !