Seize ONG inquiètes ont écrit au Premier Ministre : « Au nom du principe de précaution tel qu’inscrit dans la Constitution française, nous vous demandons que la France défende une interdiction de la production, de l’utilisation et de la dissémination de tout OGM issu du forçage génétique ».
Car le forçage génétique est une nouvelle manière d’utiliser la transgénèse en l’accompagnant d’un contournement des lois de l’hérédité via une technique récente appelée « CRISPR* ». « Cette modification (ndlr : qui va bien au-delà des risques OGM actuels) pourra ainsi se propager en quelques générations à l’ensemble d’une population…», alertent les ONG. Les risques sont énormes, quasiment diaboliques, car c’est tout le vivant qui peut se voir transformé à terme !
Le 16 janvier, le Parlement européen a invité la Commission et les États membres à adopter un moratoire sur la dissémination d’organismes issus du forçage génétique mais les pressions des sociétés spécialisées en biotechniques sont énormes. Et l’Europe n’est pas le Monde.
CRISPR : Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats (« Courtes répétitions palindromiques groupées et régulièrement espacées »). L’enzyme CAS9 utilisée dans cette technique peut être utilisée en génie génétique pour modifier facilement le génome des cellules animales et végétales, et humain bien sûr. En 2015, des scientifiques en Chine ont utilisé Cas9 pour modifier le génome d’embryons humains pour la première fois