Suite à l’instruction gouvernementale et depuis l’accord du Préfet Albertini fin 2015 pour associer les associations environnementales agréées à l’inventaire des ruisseaux contestés par la Chambre d’Agriculture, un laborieux travail se poursuit sous la direction des services de l’Etat. Des adhérents bénévoles de la LPO, de VNE, de T&R ainsi que des associations qui leurs sont proches participent aux réunions en mairie et sur le terrain quand la Chambre émet des doutes sur la réalité de tel ou tel cours d’eau. Il s’agit d’un travail important commencé en 2016 qui s’étale sur plusieurs années car les vérifications sur le terrain ne peuvent pas se faire en période de sécheresse à cause des assecs. Mais pas non plus quand il pleut trop ce qui crée des écoulements qui ressemblent à des ruisseaux mais n’en sont pas.
Une chose est certaine, une partie du réseau hydraulique vendéen disparaîtra administrativement. Le monde agricole, la FNSEA en fait, souhaite disposer d’une carte officielle qui lui permettra de savoir ce qui est ruisseaux et ce qui est fossés, ces derniers bénéficiant de moins de protection. Les cours d’eau « officiels » bénéficient eux de bandes enherbées qui les protègent des épandages de toutes natures. Ces ZNT* donnent droit à des primes PAC pour les exploitants.
T&R et nos amis essayons juste de « limiter la casse » en Vendée, ce qui n’a pas forcément été fait dans tous les départements où les autorités se sont passées de l’avis des associations. Un exemple : le Maine & Loire a vu son linéaire de ruisseaux amputé de 344 km ! Ainsi ce programme initié par le Ministère de l’Environnement pour plaire au monde agricole productiviste aboutira à une sorte de désastre écologique sans que ceux qui ont détruit ces petits cours d’eau ne soient inquiétés.
ZNT : Zone de Non Traitement