Réglementation élevages : septembre noir

Le gouvernement a donc choisi de céder au lobby de l’élevage industriel de porcs en relevant le seuil d’autorisation des porcheries industrielles de 450 à 2000 places. Ceci permet aux exploitants de gagner du temps pour installer ou agrandir leurs porcheries et d’éviter les enquêtes publiques, rendant ainsi plus discrètes ces installations. Ce mauvais coup fait à l’environnement a été lancé par le gouvernement précédent à l’initiative d’un député des Côtes d’Armor, département pourtant chargé en porcheries industrielles. Il semble que les gouvernements changent mais que du point de vue environnemental le business de la filière agro-alimentaire continue…

Devant ce recul environnemental, l’association Eau & Rivières de Bretagne a décidé, en lien avec France Nature Environnement, de cesser immédiatement de participer aux États Généraux de la Modernisation du Droit de l’Environnement lancés en juin dernier par le ministère de l’Écologie.
L’association va également saisir la commission européenne de ce nouvel affaiblissement de la mise en œuvre de la directive nitrates et de la lutte contre les algues vertes. « Alors que la France est déjà mise en cause pour l’inefficacité de ses actions de reconquête de l’eau, baisser la garde sur les outils qui permettent de réguler la concentration de l’élevage hors sol est une aberration » s’indigne JF. PIQUOT le porte parole de l’association.

Eau & Rivières de Bretagne demandera notamment à la commission européenne, qu’en cas de condamnations financières, ce soit le ministère de l’agriculture qui paie les amendes et les astreintes, puisque c’est lui à présent qui décide des réglementations environnementales. T&&R ne peut que souscrire à cette solution car il est temps que les responsables administratifs assument leurs responsabilités.