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L’HYDROGENE
L’énergie du futur est-elle pour demain ? L’illusion d’une énergie illimitée a, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, reposée sur la fusion nucléaire, dite l’énergie du futur. Energie du futur, elle risque de le rester encore longtemps, tant ITER de Cadarache, peine à sortir de terre. Si nous en venons à évoquer la fusion, c’est qu’elle fait intervenir l’hydrogène, du moins ses deux isotopes, le tritium et le deutérium.
L’hydrogène a le vent en poupe.
Aujourd’hui on investit à nouveau dans l’hydrogène (H2) : 7,2 milliards d’euros sur 10 ans, dont 2 dans les deux prochaines années, voilà ce que le gouvernement compte créditer pour la recherche à solutionner les nombreux problèmes que posent la production d’H2. Par ailleurs, la commission européenne a annoncé début juillet la production, par des électrolyseurs, d’un million de tonnes d’H2 d’ici 2024 et de dix millions de tonnes en 2030. Cet hydrogène sera injecté dans les réseaux de gaz naturel, sera transformé en méthane ou en carburants liquides, servira à produire de l’électricité dans les piles à combustible ou comme vecteur de stockage d’énergie solaire et éolienne. Tout cela est parfait. En théorie du moins, car en pratique les choses ne sont pas si simples.
Comment produit-on l’H2 ?
La molécule de dihydrogène, appelée hydrogène, n’existe pas à l’état naturel sur Terre. L’hydrogène ne se rencontre que sous des formes combinées avec d’autres atomes : dans l’eau, dans les sulfures, dans le méthane ou encore dans les hydrocarbures.
Aujourd’hui, 95% de l’H2 utilisé par l’industrie (raffinage du pétrole, fabrication de plastique, sidérurgie, chimie des engrais …) sont produits à partir des fossiles (gaz naturel, pétrole, bois).
Le procédé le plus courant se fait à partir du gaz naturel. Soumis à de la vapeur d’eau élevée à de très hautes températures, les atomes de CH4 se dissocient pour créer du H2 et du CO2. Ce procédé se nomme le reformage.
Un autre procédé est la gazéification du charbon de bois (composé de carbone et d’eau). Brûlé à 1200/1400°C, le bois libère des gaz qui vont former du H2 et du CO.
Les limites de ces procédés apparaissent tout de suite : ils utilisent des sources
fossiles et sont très énergivores. De plus, la production de l’hydrogène par ces procédés représente plus de 2% des émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi l’électrolyse fait aujourd’hui consensus.
L’électrolyse, la solution miracle
Vite dit, l’électrolyse consiste à décomposer de l’eau par un courant électrique. Le problème de l’électrolyse est que ce procédé nécessite une grande quantité d’électricité. Donnons un ordre de grandeur : si nous devions produire par électrolyse l’hydrogène aujourd’hui utilisé dans l’industrie, toute l’électricité produite en Europe (3600TWH) ne suffirait pas. Cet H2 produit sera essentiellement destiné aux piles à combustible.
La pile à combustible
Une pile à combustible est un générateur qui fabrique de l’électricité grâce à l’oxydation sur une électrode de l’hydrogène, couplée à la réduction sur l’autre électrode de l’oxygène de l’air. La réaction inverse de l’électrolyse en somme. Mais pour que cette réaction d’oxydo-réduction se fasse, il est nécessaire d’employer du platine comme catalyseur, ce qui rend, pour le moment, l’électrolyse trop coûteuse dans l’industrie. En bref, l’électrolyse revient donc à produire de l’H2 avec de l’électricité pour s’en servir comme combustible pour produire… de l’électricité !
C’est la même logique que pour le chauffage électrique : on utilise une source d’énergie (la fission nucléaire, du gaz, du pétrole, la méthanisation,…) pour produire de l’électricité qui servira à chauffer les habitations. L’électricité n’est donc pas une énergie, mais ce qu’on appelle un vecteur d’énergie. C’est le rôle de l’hydrogène dans les piles à combustibles.
L’insoutenable légèreté de l’hydrogène.
L’autre grand problème à résoudre pour utiliser l’hydrogène à grande échelle est sa légèreté (1kg d’H2 occupe 11m3). Pour le transporter on doit le liquéfier, soit par la baisse de température, mais l’H2 se liquéfie à -240°C, soit par pression, mais dans ce cas on doit atteindre 700 bars. Atteindre une température de -240°C ou une pression de 700 bars, sont des opérations extrêmement coûteuses en énergie.
Et quand bien même…
Quand bien même l’hydrogène serait une source d’énergie illimitée, ce qu’elle ne sera probablement pas, nous devrions nous interroger sur le pathétique qu’a notre société à rechercher coûte que coûte une énergie inépuisable.
Nous devons abandonner l’illusion d’une énergie illimitée qui ne ferait que poursuivre l’entreprise de dévastation du monde et d’artificialisation des derniers espaces sauvages, que nous a permis le pétrole. Ce n’est pas vers plus, mais vers beaucoup moins d’énergie que nous devons nous orienter, et ceci de toute urgence.
5G
Il n’y aura pas eu de débat, la 5G s’installe en France malgré l’inquiétude de nombre d’associations et de citoyens. En effet les pré-études de l’ANSES* datent de 2013, les nombreuses études internationales récentes n’ont donc pas été examinées. C’est tellement anormal que le gouvernement charge l’ANSES d’une étude à remettre en 2021, un an après la mise en service du réseau 5G ! Cherchez l’erreur. Continuer la lecture de 5G
CO2 et transport maritime
L’information a couru qu’un porte-container polluait comme 1 million de voitures. Selon les chiffres d‘une étude faite avec le porte-conteneurs Antoine de Saint Exupéry, ce dernier émet 30 grammes de dioxyde de carbone (CO2) par kilomètre et par par conteneur de 6,1m de long. Le navire peut embarquer 20.600 de ces conteneurs. Par kilomètre, le bateau émet donc 618 kg de CO2.
Qu’en est-il du côté des voitures ? L‘Agence de la transition écologique (Ademe) estime que le parc automobile français (neuf et ancien) émet en moyenne 193 g de CO2 par kilomètre et par voiture. Conclusion, pour un kilomètre parcouru, le porte-conteneurs émettrait autant de CO2 que 3.202 voitures et non 1 million. Continuer la lecture de CO2 et transport maritime
Répulsifs à dauphins
Les dauphins payent un lourd tribut sur la côte atlantique lors des pêches au chalut. L’ONG « Sea Shepherd » attaque l’État en justice pour faire interdire l’usage des répulsifs acoustiques de type « pingers » destinés à chasser les dauphins de leur zone de nourrissage.
Ces appareils qui émettent des ondes pour éloigner les dauphins des zones de pêche semblent ne pas être la solution miracle que les pêcheurs industriels veulent bien dire. S’ils éloignent les dauphins de ces zones, ils les éloignent aussi de leurs zone de nourrissage ce qui pose un problème à la population de ces animaux marins. Continuer la lecture de Répulsifs à dauphins